Cruis

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Le village de Cruis

Le nom de CRUIS apparaît pour la première fois dans les textes vers 1060 sous la forme de CROIS CASTRUM, puis CROCIENSIS en 1180, CROCCIS en 1234, CROCIO en 1294, CROSSIO 1295, CROSSIENSIS en 1330, CRUCIO 1332, CROCITO en 1442, CRUYS en 1540, CRUEYS en 1698, et enfin CRUIS à partir de 1727.

Il existe trois hypothèses principales sur l’étymologie de ce toponyme :

• Soit le nom s’est sur l’étymon gaulois CROUDI au sens de « champ dur » vu l’aridité de la terre.
• Soit du latin CROCIUM (la croix) car à l’époque une branche de la Voie Domitienne traversait Cruis et croisait la voie principale qui joignait Céreste à Sisteron.
• Soit du latin CROSSIO (nom de Cruis en 1295) ou du provençal CROS qui signifient tous deux « trou, fosse, cavité » et ferait référence à l’aven, aujourd’hui obstrué, qui se situait à deux kilomètre au nord du village.

Au XIème siècle, la communauté des chanoines réguliers de Saint-Augustin érigeait le chapitre de Saint-Martin avec un privilège d’exemption par rapport à l’Evêché é de Sisteron. Il fut élevé au rang d’abbaye par Raymond Bérenger vers le milieu du XIIème siècle mais ne se soumit à l’Évêché de Sisteron que trois siècles plus tard grâce à Mitrus Gastinelli.

La Grande Peste de 1346 et la guerre de Cent ans de 1337 à 1453 provoquèrent l’effondrement démographique du village.

Dix sept habitants de Cruis, ayant participé à l’insurrection contre le coup d’état du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte, furent traduits devant la commission mixte et furent condamnés, dans la majorité, à la déportation en Algérie.

Bien avant les lois Jules FERRY, CRUIS se dota d’une école en 1863.

CRUIS paya un lourd tribut à la France lors de la guerre de 14-18 puisque dix-sept de ses enfants y perdirent leur vie.